Nathalie Le Guen, vous êtes podologue et issue de l’Iréo de Lesneven dont l’image agricole est bien marquée. Quel parcours avez-vous suivi pour en arriver à ce métier ?
«Après la troisième, j’ai tenté une seconde STL à Quimper pour l’aspect laboratoire. Mais je n’ai pas aimé cela : trop enfermé, trop scientifique. Alors je me suis tournée vers la seconde GT de l’Iréo de
Lesneven et vers sa filière STAE. C’était la seule à proposer l’alternance en seconde.
Je voulais une formation basée sur le contact avec le vivant. Au début, j’étais plus intéressée par les animaux, les cochons. Mon papy en avait. Peu à peu, je me suis tournée vers le domaine végétal.
J’étais même un peu en avance puisque je suis partie sur le maraîchage bio et même la biodynamique.
Le tournant de mon orientation, cela a été la visite à l’école d’ingénieurs d’Angers en 2005. J’y suis allée pour une éventuelle inscription et là, patatras ! Sur la route du retour, j’ai dit à mon père que ce n’était pas pour moi ! Cela me paraissait trop abstrait, trop éloigné du concret. Il me fallait donc trouver d’autres voies. Je voulais soigner les gens. J’ai passé des journées chez des infirmiers, des kinés, et surtout une podologue. Ça a été le déclic. Une prépa à Brest, trois années à Rennes… et à peine mon diplôme en poche, j’ai trouvé du travail… des remplacements et depuis, je n’ai plus arrêté. Puis, j’ai eu envie d’avoir mon propre cabinet. J’ai eu une opportunité à Landivisiau et je me suis installée.
Et depuis… ça marche !
Mais j’ai toujours le goût de faire pousser des choses, j’ai ma propre serre et si je devais refaire mon parcours, je le referais surtout pour les stages.»