De la quatrième à sa vie d’agriculteur, Alexandre Corre nous raconte son parcours.
« 31 mars 2006 - 2016. 10 ans ! Voilà 10 ans que je me suis installé comme agriculteur à Lannilis en production laitière.
J’ai commencé en 4ème et 3ème technologique à la Maison familiale de Plounévez‑Lochrist où un moniteur de l’Iréo de Lesneven venait nous initier aux techniques agricoles. Puis je me suis inscrit à l’Iréo, en BEPA parce que je voulais absolument de l’alternance.
Mon projet était déjà assez clair puisque je voulais être agriculteur à la suite de mes parents.
J’ai donc effectué tout le parcours : BEPA d’abord, en 2 ans puis le bac pro ensuite, en 2 ans également. Et à chaque nouveau stage, j’ai toujours changé d’entreprise.
Ce qui fait que j’ai pu passer dans une douzaine d’entreprises laitières et porcines.
Après mon bac pro, j’ai préféré faire un Certificat de Spécialisation en élevage laitier en 1 an, en alternance aussi, plutôt qu’un BTS. C’est une formation en contrat de professionnalisation.
Le seul regret par rapport au BTS, c’est que je n’ai pas fait de stage à l’étranger. Je n’ai eu que le stage hors Bretagne fait en Bac Pro. C’est bien de faire ces expériences avant l’installation,
parce qu’après, c’est presque impossible. Après le CS, j’ai travaillé en service de remplacement, mais pas à plein temps.
Cela m’a permis de faire, en parallèle, mon parcours de préparation à l’installation avec la Chambre d’Agriculture.
Ensuite, eh bien, 65 ha, 65 vaches laitières, les investissements dans les bâtiments… et tout seul à 24 ans pour gérer tout cela, avec l’aide de quelques stagiaires de l’Iréo de Lesneven
ou de la MFR de Ploudaniel…
Même si on a fait de nombreux stages, être installé, cela change tout de même beaucoup ! On ne peut pas appeler le maître de stage à la rescousse, il faut faire ses propres choix.
Aujourd’hui, je vis en couple avec Fabienne, qui est comptable, et j’ai deux enfants, un garçon, Elouan qui a trois ans et demi et Elise, six mois. Cela a été un gros changement dans mes objectifs.
La gestion du temps pour pouvoir être davantage en famille est devenue prioritaire.»